Face au mur des livres, la « panoplie d’outils anciens » garde la mémoire inaltérable des mains.
Le savoir-faire du rebouteux, le don du barreur de feu, les pratiques du guérisseur, les connaissances du chaman ou la magie du soigneur du village, autant d’usages perdus qui sont ancrés dans un passé que certains cherchent à faire revivre.
Ces anciens se sont longtemps dits « hommes de deux cultures ». L’écheveau serré de ces innombrables vies dessine une image singulière « des médecins » d’antan.
« Bouseux et fiers de l’être », issus la plupart du temps d’une lignée de paysans, de sabotiers, de forgerons, ils ont rarement fait des études et sont confrontés à une population hostile aux changements. « On les dirait imperméables à l’aventure et pourtant régulièrement ils se lancent dans les équipées les plus folles ». C’est en solitaires, dans des aventures insensées, qu’ils découvrent de nouveaux modes de « guérison » dont ils nous offrent les « recettes » les plus secrètes. Est-ce de naître au tournant d’un monde qui lègue ce poids de mémoire ? Nul ne nous le dira.
Témoins d’une lente disparition qu’ils ne voyaient pas venir et dont certains se feront chercheurs et historiens pour mieux donner aux nouvelles générations « les recettes secrètes qui conduisent au bien-être et au bonheur ». « Guérir avec les mains » a toujours été une tradition dans toutes les anciennes civilisations.
Soyez le premier à réagir